Séjour « La conquête de l’Ouest »

LA CONQUÊTE DE L’OUEST, une aventure en Périgord en 2016

Tout a commencé par une déclaration sur l’honneur : les colons emmenés par le sénateur Jefferson s’engageaient à respecter la loi, à l’Ouest des terres civilisées. Puis ce fut une grande expédition, qui mena les quarante colons sur un Causse caillouteux, derrière un château aux allures de légende qui n’avait pas grand-chose à voir avec le Far-West : le château de la Cousse à Coulaures (Périgord). Là-bas, une réception grandiose : un discours du sénateur, interrompu par une attaque d’Indiens, puis l’inscription de force dans des tentes…

En ce début du mois de juillet, sous le soleil du Périgord, tout était merveilleux et surprenant : le château dont nous empruntions chaque jour le passage souterrain, la forêt des grands jeux aux règles complexes, qui suivaient l’histoire mouvementée de la conquête de l’Ouest, les lapins dont on se demandait à quoi ils allaient servir !

Le matin, après un réveil aux accents traînants de vieille chanson (« Réveillez-vous cowboys, cowboys et les colons… »), et la prière dans les tentes, nous prenions le petit-déjeuner dans la salle à manger en plein air ; puis c’était l’inspection des tentes, une cérémonie aux rites particuliers : accueil, décoration, rangement… Alors, après la proclamation des résultats de l’inspection, commençaient les activités : fabrication de tomahawk, création d’un parcours sportif, théâtre ou tournoi de foot, suivant les cas. Toute la matinée passait ainsi jusqu’à la Messe quotidienne en plein air, qui avait lieu à midi, avec souvent l’assistance d’une personne du voisinage ou de notre hôtesse, la baronne de Flaujac. Le prêtre était l’abbé Carbonell, toujours disponible pour parler ou confesser !

Après le déjeuner, qui suivait la Messe, et un temps calme (courrier, lapins, jeux de société), nous passions au Grand Jeu : batailles par équipes, dont les résultats en points étaient déterminants pour la victoire du camp. Nous nous rendions pour cela dans la forêt en utilisant le passage sous le château.

Il y eut aussi une balade à la recherche de pépites d’or, et elle se termina par une splendide bataille d’eau dans une rivière bourrée de cailloux dorés… qui déteignaient un peu sur la peau !

Après le Grand Jeu : goûter, douches et formation : moments de causerie ou de méditation, avec l’abbé ou un animateur. Puis un grand temps libre qui se terminait par le chapelet, pour ceux qui le désiraient, et le dîner. Et après le dîner, la fabuleuse veillée. Il y en eut de toutes sortes, mais celle qui plut le plus fut le Casino du Général Custer : une grande soirée de jeux, mais aussi de tatouages et de coiffures fantaisistes, où l’on pouvait gagner de l’argent, mais aussi acheter des grades.

L’une des veillées fut une adoration du Saint-Sacrement, dans la chapelle du château.

L’avant-dernière veillée fut consacrée au théâtre : la pièce préparée pendant tout le camp, « Les Cousins Dalton », d’après Morris, fut jouée sur la terrasse du château, devant nos hôtes.

La dernière veillée fut une remise de diplômes, suivie des récompenses du camp et du diaporama du séjour, monté par Antonin, l’un des animateurs, et elle fut inoubliable. Nous avions déjà replié toutes les tentes, et la dernière nuit fut en partie à la belle étoile.

C’était la fin : le lendemain matin, il fallait reprendre le car, ou retrouver sa famille venue chercher son fils au camp. Que de récits, que de beaux souvenirs à raconter après ce camp ! Et avec les diplômes, la certitude d’avoir vraiment progressé, en ce début d’été, sur un ou deux points très précis… Une belle aventure sous le label de la conquête de l’Ouest !

Silvestre Baudrillart (alias Sénateur Jefferson)